RP : Le fils malade

Lilin a écrit:: Aux abords du village, sur un des routes route menant à la capitale, une gentilhommière émergé d'un bois baigné de thym et romarin.
Au delà du pigeonnier porche de plan carré, couvert d'un toit de tuiles à quatre pans, surmonté d'un lanterneau, une route serpentait jusqu'à une cour intérieure, dont les trois côtés étaient bordés de bâtiments.
Le corps de logis de plan rectangulaire comportait un seul étage couvert de combles élevées, éclairés de lucarnes, dont la toiture à pans cassés, dominée par de hautes cheminées.
Une tour hexagonale, prise en oeuvre en façade, faisait office de porte d'entrée et d'escalier, couverte d'un toit conique effilé en ardoise.

p27kw a écrit:: Lyonis avait fait le chemin avec Lilin. En effet il me montrait le Chemin de la Gentilhommière de Cassel qui se trouvait à Orthez dans le Béarn.
Une fois au village il prit la route des abords, en effet le lieu de résidence se trouvait à proximité.

Après plusieurs heures de routes depuis le départ, Lyonis et Lilin était enfin arrivé à bon port. Le Gentilhommière de Cassel était devant eux. C'était un beau bâtiment, et Lyonis était impréssionné par le lieu, il n'avait pas l'habitude de fréquenter ces beaux lieux.

D'après les dires de Lilin, Lyonis avait prit le nécessaire, plusieurs tisanes, des plantes, des gants et des masques pour se protéger. En effet selon ce qu'avait dit Lilin à Lyonis, le fils de Lilin souffrait de tuberculose, mais il ne pourra l'affirmer qu'après l'avoir ausculté.

Une fois devant l'entrée il s'arrêta puis dit à Lilin en le regardant

Messire, J'ai pris avec moi des gants et des masques et il nous faut les mettre pour se protéger. En effet si votre fils souffre véritablement de la Tuberculose, il faut se protéger car cette maladie est hautement contagieuse. Je vais vous donner le nécessaire.

Lyonis prit alors son sac de matériel puis attrapa deux paires de gants et deux masques, il prit une paire de gant et un masque pour lui et donna le reste à lilin en lui tendant le matériel par la main.

En attendant qu'il se prépare, Lyonis mis alors ses gants et son masque, il était fin prêt et protégé.

Depuis ce fameux hiver en Angleterre, Aymerick ne cessait d’attraper tous les mauvais maux qui passaient par là. A chaque fois, la maladie débutait par un simple mal de gorge, mais malheureusement pour le jeune homme celui-ci s’aggravait oujours petit à petit. Les différents médecins anglois avaient bien tenté moult chose demandant aux meilleurs apothicaires de la région de concocter quelques breuvages tous aussi puants et infâmes les uns que les autres, censés améliorer la santé du jeune fils de la Duchesse. Mais le résultat était peu convaincant, rien qui rassurait réellement la Baronne de Château-Thierry. Au début du printemps, lorsque le soleil commence fébrilement à refaire surface, l’état de santé du jeune Aymerick s’était nettement amélioré.

A leur retour en France, le jeune homme reprit tranquillement les cours avec son percepteur… recommençant à sourire. La Comtesse s’était convaincue que les temps humides anglais n’aidaient en rien et que le climat sudiste lui ferait le plus grand bien… Mais ce temps de répits fut de bien courte durée. En plein mois de mai, en fin de journée le percepteur du jeune garçon vient trouver la Comtesse dans le salon où elle s’attelait à la broderie… Il lui expliqua qu’il s’inquiétait des toux que son fils essayait de dissimuler. Dotch passant beaucoup moins de temps avec son petit protégé le laissant tranquille en compagnie de l’homme avec qui il apprenait beaucoup, ne s’était point aperçue de ce changement. De plus, Aymerick faisait tout pour masquer ces quintes de toux en compagnie de sa mère.
Une nouvelle fois inquiète la Comtesse d’Armentières fit part à son époux de ces angoisses qui la rongeaient intérieurement. Le temps que la missive parvienne jusqu’en terre Irlandaise, que son tendre époux fasse le chemin pour les retrouver, la santé de leur fils s’était encore dégradée. Il restait à présent cloué au lit à longueur de journée, faisant à certains moments et ce de plus en plus fréquemment des poussées de fièvre. Le médicastre qui tentait de s’en occuper était impuissant, incapable de soulager les maux de son fils, et la Duchesse le congédia assez violemment, préférant rester seule au chevet de son fils orientant toutes ces prières pour lui.

Avec Judit, la jeune femme que la Duchesse avait employée dès leur arrivée en Béarn, la petite famille était aux petits oignons. Toutes les heures, Judit passait au chevet d’Aymerick venant changer les linges que la Comtesse appliquait délicatement sur le front de son fils… Maintes fois Dotch s’était endormie dans une posture des plus inconfortable tenant la main de son fils, et à chaque fois Judit, venait poser une couverture sur le corps endormi de la maîtresse de maison. En cette fin du mois de juin, la Duchesse était assise sur le bord du lit appliquant le linge humide sur le visage en sueur de son fils, lorsque la porte s’ouvrit… Judit s’exclama :

Madame, madame, votre époux le Duc de Saint Florentin est arrivé accompagné d’un autre homme.

En cet instant la Duchesse ressentit un profond soulagement de savoir que son époux avait fait le chemin jusqu’ici. Profond soulagement car elle espérait trouver en lui un réel soutient. Elle qui semblait exténuée par les journées et nuits passées à dormir dans un fauteuil au pied du lit du malade. Tenant fermement la main gauche d’Aymerick elle ajouta à l’attention de la jeune femme.

Dites lui alors que je suis au chevet de notre fils, qu’il m’y rejoigne lorsqu’il l’aura décidé.

A peine eut elle terminée sa phrase qu’elle porta de nouveau son attention sur son fils, Judit partant à la rencontre du Vicomte de Cassel. C’est à mi voix qu’elle lui parla Ton père vient d’arriver, il saura certainement te trouver les meilleurs médecins de la région. Le jeune garçon fut pris d’une nouvelle quinte de toux, toussant bouche ouverte, trop faible pour porter sa main devant sa bouche. Tant bien que mal, Dotch essayait en le redressant légèrement de lui tapoter dans le dos pour l’aider à calmer sa toux. Reposer au fond du lit, dans un éternel rituel la Vicomtesse trempa une nouvelle fois le linge dans la bassine, l’appliquant de nouveau sur son front.

Aristote faites que mon fils s’en sorte que ces maux se calment.

Dotch s’adressait continuellement au Seigneur, lui demandant ce qu’il lui reprochait pour que son fils soit malade à ce point. Elle était envahie d’un sentiment de culpabilité qu’elle n’avait partagé jusqu’à présent avec personne… gardant au plus profond d’elle-même ce ressentiment. Essayant de garder la face devant le monde, d’essayer d’être forte au plus possible… Même si ces yeux cernés et rougit par les frottement la trahissaient…

p27kw a écrit:: Avec le risque de transmission de maladie, Sa Grâce Lilin s'exécuta et mis les gants et le masque. Il ne pouvait pas risquer qu'une autre personne soit affectée. Sa Grandeur et Lyonis étaient enfin prêts, il espérait que Sa Grâce Dotch ait fait de même.

Soudain, une femme arriva en sortant de la Gentilhommière, elle paraissait un peu fatiguée, elle s'avança alors devant les deux hommes puis dit, ne connaissant sans doute pas Sa Grandeur Lilin, et paraissant un peu surprise, sans doute avec les gants et les masques que portaient les deux hommes.

Bonjour je suis Judit, servante de Sa Grâce Dotch.

Elle s'inclina alors en signe de salut puis dit, après s'être relevé.

Votre fils et votre femme vous attendent Votre Grandeur.

Sa Grâce Lilin aquiessa la tête pour montrer qu'il avait entendu puis dit alors à Judit.

Oui justement à ce propos je viens avec un Médicastre afin de soigner mon fils, il s'agit du Père Lyonis de Félicité dict p27kw.

Il ne faut plus tarder et se rendre au chevet de mon fils.

Lyonis interpella alors la servante voyant qu'elle ne portait ni masque ni gants en lui disant.

Oui désolé de vous interpeller comme cela mais je vois que vous ne portez ni masque ni gants mais d'après les Dires de Sa Grâce je pense que c'est une maladie contagieuse, donc il faut se protéger afin de ne pas risquer de contaminer d'autres personnes, je vais vous sortir pour vous et Sa Grâce Dotch des masques et des gants.

Lyonis posa son sac puis chercha alors dans celui-ci deux paires de gants et deux masques. Ils allaient servir à protéger la servante Judit et Sa Grandeur Dotch. Après quelques instants de recherche dans ce grand sac, Lyonis finit par trouver ce qu'il cherchait, il se releva en fermant son sac puis donna une paire de gants à la servante et un masque à celle-ci.

Voici donc des protections il faut les mettre, nous pouvons y aller à présent, je donnerais le masque et les gants à la Duchesse.

Sur ces paroles, la servante mis aussitôt les protections puis fit signe aux deux hommes de la suivre. Lyonis prit son sac qui était resté à terre puis suivit le groupe.

Les deux hommes et la servante se dirigèrent alors vers la magnifique bâtisse. Le groupe entra alors dans la Gentilhommière puis alla à la rencontre de la Duchesse et de son fils.

Ils arrivèrent enfin devant le lit du fils de la Duchesse et du Duc. Aymeric paraissait assez mal en point, Lyonis, avant quoi que se soit, s'inclina devant la Duchesse puis lui dit en ayant avec lui les gants et le masque.

Votre Grâce, je dois vous dire avant toute chose que vous devez porter ces protections, en effet selon les dires de votre mari tout me laisse à penser qu'il s'agit de la tuberculose. Donc il faut que vous mettiez comme nous au plus vite ce masque et ses gants.

Lyonis tendit alors à la Duchesse la paire de gants et le masque.

Lilin a écrit:: L'accoutrement et la faible connaissance de l'époux de la brave servante expliquait bien son comportement dans la cour de la gentilhommière. Mais cela importait peu, son fils et son état avait été le but de cette traversée des terres françoises.

Il monta quatre à quatre les marches de l'escalier de l'élégante bâtisse, guidée par la servante. Dans la chambre de son fils, le tendre Aymeric, le Viscount y retrouva sa douce épouse. Il la regarda tendrement mais que pouvait elle voir derrière ce satané masque et ces méchants gants. Contre les recommandations du médicastre, Lilin jeta vivement ses protections et accourut auprès de sa tendre épouse.

Ses yeux. Ses yeux rougies par le manque de sommeil et les larmes qu'elle avait suremment du verser en secret. Agenouillé devant sa mie, le Viscount plongea ses yeux dans son regard. Il n'avait rien perdu en détermination, ni en sagacité malgré la fatige pesante. Il enlaça la Reyne de son coeur et déposa un baiser sur son blanc front sur lequel quelques mèches étaient rester attachées. Il lui murmura alors quelques mots à l'oreille tout en la lui mordillant.

Ma douce amie, ma mie, veuillez pardonner mon retard. Je ne vous quitterai plus, de par ma vie, je vous en fais la promesse.

Laissant une main sur la taille de sa femme, il se tourna vers son fils, allongé sur lit et dont l'état laissait présager les pires craintes. De sa main libre, il lui caressa le bras, remonta son 'épaule pour terminer par remuer lgèrement la chevelure humide de sueur et de l'eau tiède du linge reposant sur ce front bouillant d'une chaleur anormale.
L'inqiétude et la peur figèrent le sourire sur le visage du Count qui se voulait rassurant.

Mon fils, me voici à vos costés. Avec dame votre mère et messire le médicastre qui m'accompagne ... vous serez rapidement sur pied. Nous pourrons alors visiter cette bonne ville que vous vouliez tant me montrer.
Ne crains plus rien, je ne te laisserai plus.

La main sur la taille de sa femme se crispa tandis que la seconde reprit le chemin de la main de son fils et lalui serra tentant de lui donner chaleur et tendresse en plus de celle de sa mère.

Le petit Aymeric tenta d'afficher un sourire mais une toux, bouche toujours ouverte, l'en empêcha. Il s'afaissa une nouvelle fois dans sa couche ...

Quel était donc cet accoutrement, voilà ce que la Duchesse se demanda en voyant la servante suivie de près de son époux et de l'homme qui l'accompagnait. Elle salua ce dernier d'un petit signe de tête. Son sang se figea lorsqu'elle entendit le mot tuberculose. Elle n'avait certes pas de grandes connaissances en médecine, mais ce qu'elle avait pu lire et entendre de cette maladie ne la rassura guère. D'une main tremblante elle prit les protections que lui tendait le médecin, sans même ajouter un mot, comme si d'un coup elle était devenue muette, incapable de prononcer quoique se soit. Elle avait peur, oui elle avait peur que son enfant ne survive pas à cette dure épreuve... que deviendrait elle si son petit fils venait à rejoindre le Seigneur ? ces questions chaque jour elle se les ressassait, et tous les jours elle implorait les Saints guérisseurs. La chaleur de la main du Duc se voulait rassurante comme toujours. Le Comte d'Armentières avait constamment su glisser à l'oreille de la Baronne quelques mots doux, qui remplissaient à chaque fois son coeur de joie... Seulement en cet instant, elle peina à offrir un sourire à l'élu de son coeur.

Messire Duc, vous devriez mettre votre masque et suivre les conseils de votre médecin. Dit-elle alors qu'elle même n'avait aucune envie de se présenter à sa progéniture avec un masque et des gants. Que ressentirait son fils à sentir le cuir froid plutôt que la chaleur de la main de sa mère ? La main crispée de son époux sur sa hanche, la Comtesse se leva, et se retourna vers le médecin faisant quelques pas en sa direction.

Messire, si c'est la phtisie, alors ce masque et ces gants ne me seront plus d'aucune utilité. Je suis à ses côtés nuit et jour... Dotch reprit son souffle et continua

Au commencement notre fils avait seulement un peu de fièvre le soir accompagnée de pâleur, ainsi que quelques troubles de la concentration que nous pouvions facilement mettre sur le compte de la maladie. Un de nos médecins anglois nous a envoyé vers un apothicaire afin qu'il nous prépare un remède à base de lait de vache et je ne sais trop quels autres ingrédients... Sans réel succès une amélioration de quelques jours... quelques semaines au mieux

Une nouvelle fois la duchesse s'interrompit pour reprendre son souffle, observant le médecin essayant de palper la moindre de ses réactions. Elle poursuivit

Cet hiver, il a attrapé tous les mauvais maux de l'air Anglais, l'humidité et le mauvais temps n'arrangeaient probablement rien. C'est après avoir discutailler avec notre médecin, et qu'une opportunité de retourner en France s'est offerte à nous, que nous avons fais le choix de venir dans le Sud de la France. Espérant au plus profond de nous même que le changement d'air permette une amélioration de santé de notre fils. Ce fut le cas quelques temps à vrai dire, il a pu reprendre les cours avec son percepteur, continuer à faire ce qu'il aimait apprendre, se plonger dans les livres... rigoler, partager sa joie de vivre... Un nouveau silence s'installa dans la pièce, la Comtesse posa un instant son regard alternativement sur son fils, son époux puis le médecin.

En mai, la fièvre a commencé a être progressivement ascendante, puis il a commencé à perdre du poids, une toux de plus en plus régulière... Un nouveau profond soupire échappa de la bouche de la Vicomtesse de Stafford. Depuis la dernière missive que j'ai envoyé à mon époux, l'état de santé d'Aymerick semble s'être stabilisé. Tout du moins il ne s'est pas dégradé... il ne mange plus beaucoup à peine quelques cuillères de bouillies à chaque repas, un peu de bouillon chaud mais guère plus. Il est tout le temps fiévreux, il semble faible et épuisé.

Dotch ravala sa salive difficilement, la gorge complètement nouée

Je ne sais quel malin s'est emparé de mon fils mais... La Duchesse ne termina pas sa phrase, elle se résigna à enfiler le masque que lui avait tendu quelques minutes auparavant le médecin. Elle n'enfila point pour autant les gants... cette matière si froide elle ne pouvait décemment pas toucher le front, la main de son fils au travers d'un morceau de cuir.

Qu'en est il messire ? Le son de la voix déformé par le masque, un ton plus grave, donnant un air encore plus tragique à cette triste rencontre...

p27kw a écrit:: Le Père Lyonis écouta avec une grande attention ce que disait la Duchesse Dotch.

Il était également ravi que celle-ci dise à son mari de remettre son masque, en effet il ne fallait courir aucuns risques même si il savait que c'était dur, il avait également des enfants et se présenter dans cet accoutrement n'était pas confiant pour les enfants.

La Comtesse dit alors qu'elle restait au chevet de son fils nuit et jour. Le Père Lyonis se dit que si c'était bien la Tuberculose, et la Duchesse le confirma, elle serait sûrement contaminée également. Mais bon il fallait absolument qu'elle mette ses protections car si elle est contaminée également, ça protègerait ceux qu'elle entoure.

Quand elle commença à décrire les symptômes, Le Père Lyonis fut surprit en entendant dire qu'un médecin leurs avait conseiller du lait. Il fronssa les sourcils en signe d'incompréhension mais surtout d'étonnement, il n'était pas, par contre surprit que cela n'ait eu d'effet que quelques temps, puis il continua à l'écouter.

Pour l'instant, le Père Lyonis ne remarquait rien de grave, en effet le manque de concentration était en effet du à la fièvre et la pâleur aussi.
En écoutant la suite de l'explication de la Duchesse, le Père Lyonis fut touché. En effet c'est un jeune homme plein de vie et de joie.
Ce qui l'inquiétait c'était les symptômes qu'elle énonçait, et ceux qu'il avait observé sur leurs fils.

En effet, elle énonçait tous les symptômes d'une Tuberculose, et même un Tuberculose ayant atteint les poumons, en effet elle raconte qu'il toussait de façon de plus en plus régulière.

Il ne fallait donc pas plus au Père Lyonis que fièvre, transpirations, perte de poids, manque d'appétit, et toux pour conclure.
Le Père Lyonis prit alors une grande inspiration puis dit alors à la Duchesse et au Comte ce qu'il en avait conclut.

Bon, Votre Grâce, Votre Grandeur, après avoir bien observé votre fils, et après avoir bien écouté la Duchesse, je peux dire avec certitude que votre fils est atteint d'une Tuberculose, et si ce n'est pas encore apparu, sachant qu'il est atteint d'une toux régulière je pense que cela a atteint les poumons et que bientôt, en toussant, il crachera sûrement du sang. Pour découvrir cela seuls les symptômes suffisent.

C'est pour cela qu'il faut agir vite.

Le Père Lyonis jeta un court regard à la Duchesse en voulant voir sa réaction.

Puis il continua alors à leurs expliquer.

Donc voilà comment on va s'organiser. On va mettre en quarantaine cette chambre, plus personne à part vous Duchesse Dotch et moi ne pourront rentrer. Votre Grâce Lilin, je suis désolé pour vous, mais on ne peut risquer de vous contaminer.

Donc moi et vous Duchesse, à chaque fois que je rentrerais dans cette pièce ça serait après m'être lavé les mains et les avants bras, mis un masque et une paire de gants. Et je sortirais en me lavant les mains et les avants bras puis en jetant au feu les masques et les gants.

Il s'intérompi un court moment le temps de reprendre son souffle, puis continua l'explication.

Sinon concernant le traitement, normalement si il est fort, et je n'en doute pas, dans cet environnement et avec ce que je lui donnerais, ça devrait passer.

Mais bon, rien n'est jamais sûr, ce qui est sûr c'est que cela ne lui fera pas de mal je peux vous l'assurer, ce que je donne c'est des plantes, préparées par mes soins.

Bon pour vous expliquer ce que je vais lui donner, c'est une infusion, et deux décoctions.

Alors il s'agit d'une Infusion de Noyer, d'une Décoction de Prêle des Champs à prendre 3 tasses par jour et enfin une Décoction d'écorces de chêne qui elle, est à prendre 3 tasses par jour également mais en dehors des repas.

Le Père Lyonis s'arrêta à nouveau puis regarde plus précisément la Duchesse.

Pour vous, vous aurez le même traitement que votre fils, et vous resterez dans cette pièce.

La Duchesse buvait littéralement les paroles du Père Lyonis. Elle était très étonnée par les recommandations qu'il donnait, mais il semblait bien plus améme qu'elle pour dire quoique se soit.

Ainsi donc me voilà condamnée dans cette pièce ?

Cela n'enchantait pas forcément la Comtesse d'Armentières, elle aimait bien aller prendre un bon bol d'air frais, ou même aller chercher son repas lorsque son fils était plongé dans un de ses profonds sommeils...

Quand allons nous commencer à prendre ce traitement ? Avez vous besoin de quelque chose pour le préparer ?

Dotch regarda son mari la mine triste, il était là et pas possible de passer un peu de temps avec lui. Elle avait tellement besoin de lui en cet instant, le sentir près d'elle pouvoir lui raconter comme ça se passait ici depuis leur retour en France. Elle voulait savoir pour lui comment ça se passait sur l'île Irlandaise... Elle finit par retourner son attention sur le médecin

Ne pourrais je point passer un peu de temps avec mon époux ? Ou bien cela nous est formelement interdit ?

La Vicomtesse s'attendait déjà à la réponse du médecin, il avait été clair quant aux mesures de précaution à prendre, pour éviter toute contamination. Résignée elle alla s'installer aux côtés de son fils, lui prennant la main gauche...

Nombre de messages : 6 Age : 34 Date d'inscription : 01/03/2008

Le Père Lyonis ayant finit toute son explication médicinale, il attendait la réponse de la Duchesse. Et cette réponse ne fut pas longue à attendre, le Père Lyonis vit qu'elle paru très étonnée, presque apeurée par les paroles du Curé.

Mais bon, le Père Lyonis se dit qu'il fallait être franc et direct avec cette gentille famille afin d'espérer une guérison d'Aymerick.

Le Père Lyonis se doutait bien que la Duchesse allait le questionner sur des points ou des interrogations.

Sa première question le chagrinnais, en effet suite à la question:

Ainsi donc me voilà condamnée dans cette pièce ?

Elle pensait que cette quarantaine était une condamnation, alors que c'est pour la protéger elle mais surtout pour protéger les autres.

Pour ne pas la couper il fit un hochement vertical de la tête en signe de réponse positive à sa question.

Ensuite, ces prochaines questions étaient plus d'ordres de technique et d'organisation.
En effet, la Duchesse demandait au Père Lyonis quand fallait-il commencer le traitement et si il avait besoin de quoi que se soit afin de veiller à la préparation des remèdes.

Le Père Lyonis lui répondit alors d'un ton doux.

Alors concernant le traitement, vous commencez dès maintenant, vous Duchesse Dotch et votre fils également. Concernant la préparation, tout est déjà prêt, en effet je m'attendais au vu des éléments que votre mari m'avait fournit que c'était une Tuberculose.

Une fois avoir rendu sa réponse, le Père Lyonis vit que la Comtesse regardait son mari d'un air triste.

Puis enfin une dernière question arriva. Cela portait sur la possibilité que le Comte puisse voir sa femme et son fils de temps en temps.

A la fin de sa question, le Père Lyonis fit un hochement de la tête horizontalement puis ajouta en même temps pour être bien clair.

Non Comtesse Dotch, cela est interdit je ne puis exposer votre mari.
Je vais donc sortir le traitement, bien entendu je vous donnerait à chaque fois le traitement à moins que vous vouliez le faire vous-même ça dépend de vous. Moi je propose les deux solutions à mes patients ça dépend de leurs personnalités.

Le Père Lyonis, sur ces mots, s'accroupis puis ouvrit son sac. Il chercha les deux infusions et la décoction.

Après quelques instants de dures recherches, il finit par trouver. Il en sortit quelques unes puis les posa sur les tables à côté.

Tout en écoutant le Père Lyonis, Dotch caressait délicatement la main de son fils. La mine triste elle essayait de se persuader que c'était pour le bien de son petit dernier, lui qui n'avait rien demandé et sur qui la maladie c'était abattue. Le médecin avait déjà tout prévu et le traitement était près il le chercha d'ailleurs dans sa mâle.

La comtesse prit une profonde respiration puis entreprit de répondre à la question du médecin

Non je préfère que vous nous administrez vous même le traitement, au moins je ne me sentirais pas coupable si je faisais les choses mal. Et puis ça me fera toujours un peu de compagnie

Dotch se releva pour se diriger vers son époux. Elle aurait bien retiré son masque pour pouvoir lui offrir un tendre baiser sur la joue. Mais il fallait à tout pris éviter qu'il soit également contaminé.

Messire Duc, le père Lyonis vous donnera de nos nouvelles régulièrement, à chaque fois qu'il nous donnera son traitement.

Elle se permit un petit geste de tendresse, en lui offrant une caresse sur sa joue. Elle le regardait avec ses yeux tendres, tel les premiers jours de leur relation.

Il est préférable que vous sortiez mon cher, vous pourriez à votre tour être malade.

Petit sourire, avant d'aller s'installer sur le fauteuil sur lequel elle passait de nombreuses heures, attendant la suite, appréhendant le moment de boire le traitement.

Où avez vous appris la médecine Messire ? Dit elle tout en observant ses gestes

Nombre de messages : 6 Age : 34 Date d'inscription : 01/03/2008

Le Père Lyonis vit la grande tristesse qui submergeait la Comtesse. Avec tous ces patients il avait eu l'habitude de traduire les faits et gestes de ceux-ci.

Après avoir prit une profonde inspiration, la Duchesse choisit de laisser le Père Lyonis administrer à elle et à son fils le traitement. Après cette réponse le Père Lyonis lui répondit.

D'accord très bien Votre Grâce, on fera comme cela.

Puis le Père Lyonis se tu voyant que la Duchesse alla parler avec son époux.

Le Père Lyonis percevait cette scène comme une scène d'adieu. Ca l'attristait car il avait bon espoir en la guérison d'Aymerick et de sa mère si elle était contaminée. En effet de ce qu'il avait observé, Aymerick était un jeune homme fort, et la maladie n'aime pas cela.

Quand la Duchesse dit à son mari que le Père Lyonis donnera des nouvelles à chaque fois qu'il administrera le traitement, il hocha de la tête en signe d'approbation.

Enfin, le Comtesse dit à son époux qu'il était préférable qu'il sorte et elle avait raison il s'approcha d'eux puis dit alors.

Oui en effet Votre Grandeur, il faut que vous sortiez je vais vous raccompagnez jusqu'a la porte.

Le Père Lyonis raccompagna le Duc puis une fois que le Comte fut sorti il se rapprocha de la Duchesse où elle lui demanda où il avait apprit la médecine.

Avec un petit sourire, il lui répondit alors.

Alors la médecine j'avais apprit cela avec un ami qui m'a d'abord appris les bases pour les infirmiers, ensuite j'ai prit de l'expérience surtout à l'ost où j'ai été médecin-chef. Et donc pour parfaire mon expérience, j'ai consulter les livres pour avoir une parfaite connaissance de la médecine.

Le Père Lyonis prit une inspiration puis continua à parler plus tranquillement cette fois.

Avec tous ces évènements ce que je regrette c'est que je n'ai pas pu parler plus longuement avec Sa Grandeur Deedlitt.

Puis la Duchesse demanda au Père alors ce qui se passait.

Le Père Lyonis reprit un peu gêné.

En fait, j'avais fais des recherches généalogiques sur ma Famille Biologique, car je suis adopté et je souhaitais retrouver ma famille d'origine. Et ces recherches m'avait conduit chez Sa Grâce Deedlitt. Même si je doutais un peu sachant que j'ai 25 ans et je trouvais Sa Grandeur un peu jeune pour m'avoir eut.

La Duchesse avait commencé également des études en médecine, mais voilà bien longtemps qu'elle n'avait pas mis les pieds dans une salle de cour. La maladie de son fils l'avait contraint à rester dans son manoir, à attendre désespérément que son état s'arrange. Elle avait bon espoir maintenant que le père Lyonis était là, il serait certainement donné tous les soins nécessaires à son fils et à elle pour que cette maladie ne soit à jamais un mauvais souvenir. Sans intervenir elle le laissa poursuivre ces explications quant à la connaissance de la médecine.

Un mal être grandit dans le coeur lorsqu'il évoqua son recherche sur son passé. Il lui confia qu'il avait été abandonné et qu'il avait l'âge de 25 ans. Une bouffée de chaleur gagna la Comtesse d'Armentières petit à petit. Non ce n'était pas possible que ses erreurs du passé viennent la frapper en cet instant, elle qui n'avait qui portait toute son attention, à son jeune garçon. Elle tritura sa manche essayant de dissimuler le malaise qui l'avait gagné. Elle tâcha de se reprendre tant bien que mal, les joues rougies.

Et bien, c'est fort regrettable, je suis sûre que vos parents avaient une bien bonne raison pour accomplir un tel geste.

La Duchesse devient blanche d'un coup, se sentant visiblement pas très bien. Elle se leva, prit appui sur le dossier de la chaise et se dirigea lentement vers la table, où elle se servit un verre d'eau, qu'elle but. Elle en reprit un second, puis un troisième. Elle retourna s'asseoir. Sur le ton de la confidence d'une voix très basse elle ajouta

Il y a 25 ans, j'ai abandonné un fils, mon premier enfant. Je n'ai eut d'autre choix, j'étais jeune et c'était une fatale erreur.

Les larmes la gagnaient, inconsolable, elle était restée sous silence jusqu'à ce jour. Un jour qui resterait gravé en sa mémoire sans nul doute. Le retour d'un fils, tandis que l'autre était mal au plus haut point... Le passé finissait il par toujours rattrapé le présent ? Dotch posa sa main droite sur ses yeux, essayant de dissimuler la tristesse, la honte qu'elle avait...

Nombre de messages : 6 Age : 34 Date d'inscription : 01/03/2008

Dans les yeux de la Duchesse, le Père Lyonis voyait qu'elle avait de l'espoir en lui pendant ces explications. Cela la rassurait il ne voulait pas qu'elle s'inquiète sachant le très bon espoir du médecin.

Lorsque le Père Lyonis parla de sa recherche de sa famille biologique, il vit que la Duchesse qui n'était pas trop à l'aise, il voyait même qu'elle avait des bouffées de chaleurs. C'était comme si elle prenait cette histoire comme la sienne, comme si elle lui était personnelle.

A l'histoire du Père Lyonis, le Duchesse répondit tant bien que mal que ses vrais parents avaient sûrement une bonne raison pour l'abandonner. Et elle n'avait pas tort on ne peut pas abandonner un fils comme cela.

Il répondit alors d'une voix calme.

Oui je pense bien et je pense que ça a du être dur pour eux.

Puis après avoir répondu, le Père Lyonis vit que la Duchesse ne se sentait vraiment pas bien elle se leva puis pris trois verres d'eau puis se rassit elle devint toute blanche.

Puis elle parla sur un ton de confidence. Et le Père Lyonis resta sans voix, la Duchesse était sa mère, ses yeux étaient prêts à pleurer tellement il était heureux de retrouver enfin sa famille.

Ne pouvant presque pas parlé tellement le bonheur l'envahissait il répondit alors .

Mère ? Je suis tellement heureux de vous retrouver enfin, les erreurs sont passées et on se retrouve.

Le Père Lyonis voyant que sa mère avait honte sauta à ses bras en pleurant en tentant de la consoler.

Les larmes de la Duchesse ne cessaient de couler malgré que le Père Lyonis l'a prit dans ses bras tentant de la réconforter. Elle était épuisée par ces dernières aventures, ces longues journées et nuits passées au chevet de son fiston. Elle n'espérait qu'une chose que le marchand de sable passe et fasse son travail... demain serait un autre jour, elle retrouverait probablement le sourire, serait heureuse de retrouver son grand fils.

La tête posée contre l'épaule de Lyonis, entre deux sanglots, d'une voix fébrile, elle dit :

je suis... désolée

Les larmes repartirent de plus belle, il n'était pas dans ses habitudes de se lâcher ainsi, de pleurer devant quelqu'un qui au final il faut bien le dire ne connaissait pas.

Dans les bras de son fils, la Comtesse resta un long moment, silencieuse, les yeux clos, elle tentait de calmer se mélange de honte, tristesse, joie qui l'envahissait.

Epuisée, Dotch se dégagea

Je vais aller me reposer un peu.

Elle reprit place dans le fauteuil aux côtés de son fiston, elle lui prit la main. La fatigue la gagna rapidement. Lyonis sortit de la chambre laissant les deux malades se reposer.

Au fil des jours, la Duchesse s'habituait à l'idée que son premier fils refasse surface dans sa vie. Elle avait encore bien du mal à exprimer toute la joie qui aurait dû envahir une mère "normale". Le traitement administré semblait aider le jeune Aymerick qui retrouvait quelques couleurs...

Nombre de messages : 6 Age : 34 Date d'inscription : 01/03/2008

Le Père Lyonis voyait que sa mère, nouvellement retrouvée, était en sanglot , cela l'atristait. Même le fait qu'il la serre fort contre lui ne règlait pas le problème. Il était tellement triste pour elle, que des larmes étaient prêtent à s'échapper de ses yeux.

Le Père Lyonis voyait que sa mère était épuisé, et le fait qu'elle ailles se reposer le prouvait encore plus.

Quand elle lui dit cela, le Père Lyonis aquiessa avec un léger sourire puis sortit de la chambre pour les laisser se reposer, ils en avaient bien besoin.

Plusieurs mois plus tard, le Père Lyonis revenit comme tous les jours. L'état de son frère s'était considérablement amélioré. En effet le corps du jeune garçon avait très bien accepté le traitement et lui comme sa mère l'avait bien suivit.

Aujourd'hui c'était pour annoncer une bonne nouvelle, en effet vu son bon état, il pouvait à présent sortir, la quanrataine était finie, même si il devait porter un masque.

Il arriva donc dans la chambre puis dis alors à sa mère et à son frère en souriant.

Mère, mon frère, à partir d'aujourd'hui vous pouvez sortir, Mère sans masque et toi mon frère avec un masque, c'est juste une précaution. Et une deuxième précaution, le traitement tu n'auras plus besoin de le prendre trois fois par jours, mais seulement une fois par jour. C'est juste pour être vraiment sûr tu comprend, car là tu es guéris à mon sens, je vais tout de même t'osculter.

Le Père Lyonis s'approcha alors de son frère, puis pris son poignet pour prendre son poul. Après calcul, son poul était normal. Il dit alors à son frère d'ouvrir la bouche pour qu'il regarde l'intérieur. C'était pas la mieux mais pour un enfant qui a eu la tuberculose, c'était une belle bouche. Une fois finit, il lui sourit pour lui faire signe de fermer la bouche.

Il lui fit signe alors de se ralonger pour lui osculter son ventre. Il tate alors à divers endroits pour voir si cela ne lui faisait pas mal, et il n'avait aucune réactions, le traitement avait vraiment bien marché sur lui. Il lui sourit puis lui répondit

Bon mon premier avis était le bon, tu peux donc sortir d'ici mais avec un masque hein , Mère tu y veilleras ?